top of page
Writer's picturechristophe2896

Conseils pour rebondir

Updated: Apr 16, 2021

Une rupture amoureuse, la perte d'un travail. Pire, encore : la mort d'un proche. Autant de situations qui vous plongent dans un profond sentiment d'anéantissement, une tristesse que rien ne semble pouvoir effacer. Et pourtant : le temps joue en votre faveur. Il faut, ainsi, du temps pour faire son deuil. Cela passe par plusieurs phases, que la psychologue Elisabeth Kübler-Ross a décrites dès 1969, chez des patients qui s'apprêtaient à traverser la mort. Par la suite, peu à peu, une certaine forme de résilience va s'inscrire en vous, vous permettant d'aller de l'avant, de goûter, de nouveau, à "la substantifique moelle de la vie" : en un mot, de rebondir.



Une rupture amoureuse, la perte d'un travail. Pire, encore : la mort d'un proche. Autant de situations qui vous plongent dans un profond sentiment d'anéantissement, une tristesse que rien ne semble pouvoir effacer. Et pourtant : le temps joue en votre faveur. Il faut, ainsi, du temps pour faire son deuil. Cela passe par plusieurs phases, que la psychologue Elisabeth Kübler-Ross a décrites dès 1969, chez des patients qui s'apprêtaient à traverser la mort. Par la suite, peu à peu, une certaine forme de résilience va s'inscrire en vous, vous permettant d'aller de l'avant, de goûter, de nouveau, à "la substantifique moelle de la vie" : en un mot, de rebondir.


La perte, la rupture : un événement traumatisant Le choc d'une rupture, ou, pis, la perte d'un être aimé, provoque, dans un premier temps, la paralysie : la douleur vous engloutit, vous engourdit dans une sorte de torpeur. Une perte inimaginable, indescriptible vous meurtrit. Vous êtes en proie à une douleur insoutenable.

Tous, nous subissons des pertes, dans la vie. Une rupture amoureuse pourra être longue à guérir, l'être jadis aimé rejaillira longtemps dans vos pensées. Le mieux est bien souvent de rompre tout contact, d'effacer tous les messages, stopper toute relation. Bref, de vider les traces du passé. Pour rebondir, pour s'ouvrir à la possibilité d'une nouvelle rencontre, d'un nouvel amour, sûrement plus profond encore !


La perte d'un travail engendre, elle aussi, un bouleversement complet : l'écoute bienveillante de vos amis ou collègues pourra vous aider alors que vous venez de perdre votre job. Ces échanges vous aideront à dépasser l'événement et pourront, même, vous amener à voir les aspects positifs consécutifs à cette perte : la possibilité, par exemple, de se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle, ou même de vous reconvertir dans un métier dont vous avez toujours rêvé.

Mais la tristesse, le sentiment de vide les plus aigus, les plus violents, sont évidemment ceux qui surviennent à la mort d'un être cher : là, comme l'écrit la psychologue Elisabeth Kübler-Ross, "le monde se fige".


"Faire son deuil", un passage par de multiples phases Ayant beaucoup travaillé avec des patients en fin de vie, Elisabeth Kübler-Ross a décrit "les cinq stades du deuil". Tout le monde ne passe par forcément par ces cinq étapes, et ces réactions ne suivent pas non plus toujours le même ordre. Ces outils aident à identifier ses sentiments, les cerner : ce ne sont pas des jalons qui définissent une chronologie linéaire du deuil. "Chaque deuil est unique, comme chaque vie est unique", rappelle la psychologue. En s'appuyant sur ces cinq phases, en ayant "une meilleure connaissance de l'état de deuil", on sera mieux armé pour affronter la vie… et la mort.



  • Le déni : il s'apparente à de l'incrédulité, le refus de croire à la réalité de la perte.

  • La colère : elle peut prendre diverses formes, et s'avère indispensable au processus de guérison. "Vous devez l'accepter, même si elle semble ne jamais vouloir s'apaiser", écrit Elisabeth Kübler-Ross. Et ainsi, plus vous ressentirez de colère, plus celle-ci se dissipera rapidement, et plus vite vous guérirez. La colère permet aussi de jeter un voile sur une multitude d'émotions : celles-ci s'exprimeront en temps voulu.

  • Le marchandage : le marchandage peut être une forme de trêve temporaire. A cette phase du deuil, la personne préfère revisiter le passé plutôt que de souffrir au présent. Ainsi, elle imagine toutes sortes de scénarios différents, "et si seulement…", songe-t-elle à maintes reprises. Cela l'amène à se reprocher de ne pas avoir agi différemment. En altérant le passé, l'esprit bâtit des hypothèses virtuelles. Mais l'intellect finit toujours par conclure à la tragique réalité.

  • La dépression : après le marchandage, le sujet revient brutalement au présent. "Un sentiment de vide nous assaille et le chagrin prend possession de nous, plus intense, plus ravageur que tout ce que nous avions pu imaginer", indique Elisabeth Kübler-Ross. Cette période dépressive semble sans issue : pourtant, elle ne signe pas un trouble mental. Pour aider quelqu'un qui traverse cette phase, normale, du deuil consécutif à la rupture ou la perte, le mieux est souvent de savoir prêter une oreille attentive, tout en gardant le silence.

  • L'acceptation : contrairement à ce que beaucoup pensent, l'acceptation ne désigne pas le fait de s'accommoder de la disparition d'un proche, de la rupture, ou d'une perte. Ainsi, personne ne se console jamais de la perte d'un être cher. "Cette étape consiste à accepter que celui ou celle que nous aimions est physiquement parti, et à admettre la permanence de cet état de fait", indique Elisabeth Kübler-Ross. Notre univers a été bouleversé à jamais, il faut nous y adapter. La vie continue : il est temps pour nous de guérir, il nous faut apprendre à vivre, sans la présence de l'être cher à nos côtés, ou sans le travail que nous avons perdu. Il est temps pour nous de rebondir !

S'accorder une trêve émotionnelle Le deuil, la perte, sont des cataclysmes émotionnels. Pour rebondir, il vous faudra savoir accorder du répit à vos émotions. Accepter les choses telles qu'elles sont est une rude épreuve. Vous souffrez encore de la rupture ou de la perte. Vous êtes, toujours, en terrain émotionnel inconnu...

Que faire, alors ? S'adonner à des occupations qui génèrent du réconfort. Comme passer du temps avec ses amis, intégrer un groupe de soutien... "Déterminez ce qui vous procure une trêve émotionnelle et livrez-vous à ces activités sans vous juger : allez au cinéma et évadez-vous dans les films, suggère Elisabeth Kübler-Ross, écoutez de la musique, changez de cadre, partez en voyage, promenez-vous dans la nature, ou tout simplement ne faites rien".


Etre capable de résilience : la vie continue ! Un déséquilibre s'est produit dans votre vie : il le demeurera un certain temps. Oui, il vous faudra du temps. Mais vous finirez par retrouver un nouvel équilibre. Le psychiatre Boris Cyrulnik appelle cela, la résilience : cette capacité à vivre, à se développer, en surmontant les chocs traumatiques, l'adversité. La résilience est, selon lui, "le ressort intime face aux coups de l'existence".

Et pour Boris Cyrulnik, "la résilience, c'est plus que résister, c'est aussi apprendre à vivre". Grand connaisseur de la difficulté de vivre, le philosophe Emil Cioran affirmait qu''on ne devient pas normal impunément". Chaque fracas, chaque blessure de notre vie, provoque une métamorphose, en nous. Finalement, les blessés de l'âme développent, de façon intime, "une nouvelle philosophie de l'existence".Bienvenue sur votre post de blog. Utilisez cet espace pour communiquer avec vos lecteurs en rédigeant du contenu pertinent. Considérez cet endroit comme un espace d’échange, de conversation sur des thèmes divers, comme le business, l’actualité, etc.

21 views0 comments

Comments


bottom of page